Avancement (19/02/2019)

Bonjour,

Maintenant que j’ai récupéré toutes les pièces imprimées par Brian, je peux avancer sur la fabrication et l’assemblage des sous ensembles. Et là, je me rends compte que certains assemblages sont super sympas sur l’écran de l’ordinateur, mais beaucoup moins quand il s’agit de les réaliser.

Un peu d’optimisation

Par exemple, l’ensemble des propulseurs latéraux, composés d’un tube de PVC, de deux supports (en jaune sur la photo) et du caisson moteur (en vert).

Eh bien chacune de ces pièces pose problème, à un niveau ou un autre. Le caisson moteur vert a été particulièrement compliquée à imprimer et a nécessité plusieurs essais et échecs… Donc, c’est autant de plastique à la poubelle. Ensuite, il faut découper le tube de PVC à la bonne longueur, et surtout, découper une ouverture pour l’installation du moteur. Enfin, il faut insérer les supports extrêmes pour réaliser l’interface avec la structure du robot…

Vous vous dites : tout cela est perfectible. Et vous avez raison. Alors, Brian n’a pas hésité à proposer un peu d’optimisation et à cumuler certaines fonctions pour réduire la complexité et les risques liés à la fabrication de l’assemblage.

De la théorie…

Ainsi, il a regroupé les supports avec le tube, qu’il sépare en 2 morceaux identiques. Ces pièces sont très simples à imprimer et à assembler. Ensuite, il a modifié le caisson moteur, pour le rendre facile à imprimer tout d’abord, mais en plus, pour pouvoir y accéder plus simplement.

…à la pratique

Au final, on économise quelques heures d’impression de pièces et quelques heures de découpage des tubes de PVC. Mais surtout, on obtient un résultat final bien plus fiable et plus propre.

D’accord, je ne suis ni dessinateur, ni projeteur, ni imprimeur. Alors quand un vrai pro s’en mêle, c’est quand même vachement mieux ! Merci Brian 🙂

A bientôt pour d’autres améliorations !

 

Avancement (11/02/2019)

Bonjour à tous !

Avec tous les dangers qui nous entourent, il est important de faire un rappel de quelques règles de sécurité de base.

Garder l’eau loin de l’électricité

Voilà, c’est une règle importante, que tout le monde connaît. Si on ne le sait pas, on risque de plonger des moteurs électriques… dans l’eau.

Mais pourquoi ? Mettre un moteur électrique dans de l’eau, c’est comme croiser les flux. C’est mal. Mais ça me paraissait suffisamment fou pour vouloir le faire.

En fait, l’objectif est de faire le rodage des moteurs, en usant les charbons à basse vitesse. L’eau sert uniquement à collecter la poussière de charbon. A la fin, les moteurs font moins d’étincelles, ont un fonctionnement plus souple et durent plus longtemps.

 Eloigner le plastique du fer à souder

Eh oui, tout le monde sait qu’il ne faut pas approcher une source de chaleur d’un bout de plastique tout juste imprimé. Il était beau, il était jaune, il sentait bon le plastique chaud…

Mais pourquoi ? A y regarder de plus près, vous verrez que l’objectif est de mettre des inserts filetés dans les petits trous prévus à cet effet. Ca me permettra de fixer les différents éléments sur la structure, avec de simples vis. Et surtout, de pouvoir monter et démonter facilement les éléments, sans endommager la pièce plastique.

Et maintenant ?

Et maintenant, je monte 🙂

 

A très bientôt pour la suite de l’aventure !

Avancement (31/01/2019)

Bonjour à tous !

J’espère que vous avez tous passé d’excellentes vacances de Noël et une très bonne soirée de nouvel an ! J’espère aussi que la reprise du boulot n’a pas été trop difficile…

Pour NAUVA aussi, le boulot a repris et le prototype avance bien. Voyez vous même !

Un peu de gaieté !

Grâce à l’excellent travail de Brian ces dernières semaines, l’impression des pièces mécaniques a sacrément avancé. Il a réussi à modifier son imprimante en y ajoutant un chauffage, un thermostat et un plateau chauffant, ce qui lui permet maintenant d’imprimer malgré le froid. Après les pièces intérieures que j’évoquais la dernière fois, il a pu se consacrer à la production des pièces mécaniques externes, avec un bon rythme :

Comme vous pouvez le voir, il a choisi des couleurs chatoyantes, dans le but d’égayer le prototype v2 qui était tout de noir et de gris. Tout terne et triste. Maintenant, il bénéficie de quelques touches de gaieté !

Assemblage

Avec les pièces fournies, j’ai enfin pu assembler le support d’électronique qui se glisse dans le cylindre étanche. Dans un premier temps, je fixe des inserts métalliques qui me permettront de visser le bouchon sur le partie interne.

Ensuite, je fixe les tige filetées et les différentes pièces qui supporteront les batteries, les contrôleurs des moteurs, la Raspberry etc..

Il ne reste plus qu’à glisser le tout dans le tube. Enfin, quand je dis ‘glisser’, c’est un bien grand mot : le diamètre interne du tube de plexi est plus petit qu’annoncé et je suis obligé de le poncer copieusement pour permettre le passage des bouchons avec les joints toriques ! Et encore, il faut bien forcer sur les bouchons pour le mettre en place.

L’heure du bain

Le cylindre une fois fermé aux deux extrémités… je peux enfin procéder aux tests d’étanchéité !

Le cylindre étanche a donc pris son premier bain. Mais voilà, il n’est pas vraiment étanche, en fait, le bougre. L’eau s’infiltre par les passages de vis !

Je m’y attendais un peu, quand même. En fait, j’ai mis des petits joints toriques sous les têtes de vis, mais ils s’extrudent si je serre trop, faute de logement adapté. En plus, j’ai peur d’arracher les inserts métalliques si je serre trop. Du coup, il doit y avoir juste assez de jeu pour que l’eau passe.

Donc, première correction : j’installe des joints plats sous les têtes de vis, mais aussi sous les contre-écrous des presse-étoupes. Sans oublier… une saine couche de graisse entre le bouchon et le tube, pour être sûr ! Après, je sers les vis bien à fond, en espérant ne rien arracher.

Hop, on replonge le tout dans l’eau et cette fois ci, ça marche !

Après quelques heures dans l’eau, j’aperçois quelques gouttes qui ont quand même trouvé un passage malgré les joints toriques. Fichtre alors !

Je crois bien que c’est de ma faute : le ponçage à la main de l’intérieur du tube lui a fait perdre sa cylindricité ! Les joints ne s’appuient donc pas de manière homogène sur toute la circonférence. Dans un premier temps, je vais me contenter de charger en graisse…

Trop fort n’a jamais manqué, disait mon père !

Et ensuite ?

Pour faire propre, j’ai un second tube de plexi aux mêmes dimensions. Eh oui, je suis prévoyant… Donc, je vais chercher un moyen de rectifier le diamètre interne de ce tube, tout en préservant une bonne cylindricité, pour permettre une meilleure adhésion des joints sur toute la circonférence.

Mais ça, c’est une toute autre histoire ! La priorité pour l’instant, c’est de finir l’assemblage de toutes les pièces mécaniques, des moteurs, des composants, sans oublier le câblage et de tester le fonctionnement à chaque étape.  C’est long, mais on se rapproche de l’objectif peu à peu 🙂

A très bientôt pour la suite de l’aventure !

Avancement (26/07/2018)

Le travail sur la seconde version du prototype continue !

Améliorations du Prototype v2

Comme vous pouvez le voir, cette nouvelle version dispose de nombreuses améliorations par rapport à la précédente. Voilà un bref résumé :

Un nouveau cylindre étanche, plus large (120mm au lieu de 100mm), composé d’un tube en plexiglas et fermé par deux bouchons. Le système de fermeture a été complètement revu, avec double joint toriques pour l’étanchéité. Le tout sera plus simple et plus efficace, permettant aussi de faire passer plus de câbles au travers des bouchons de fermeture. Cette nouvelle solution laisse plus de liberté pour installer des instruments dans et en-dehors de la partie étanche.

La forme générale, la structure et le support des propulseur ont été complètement changés, avec pour objectifs de faciliter l’installation des composants (lampes, propulseurs, sonar…) et la manipulation du drone. Deux propulseurs latéraux ont été ajoutés, pour permettre au drone de se déplacer ‘en crabe’ et de pivoter sur place.

Pour ceux qui aiment les images qui bougent, voilà une animation du nouveau modèle 3D du prototype :

Télécommande

Du côté de la télécommande, j’ai enfin pris le temps de me débarrasser du montage expérimental, pour le remplacer par un circuit imprimé (soudé par mes soins…). La carte Arduino Uno a été remplacée par une Nano plus compacte. L’idéal serait de réaliser un boitier sur-mesure, probablement en impression 3D ! Pour l’instant, la carte est fixée de manière très professionnelle avec un élastique sur la manette, mais ça marche. Voilà déjà le résultat :

Electronique

L’image ci-dessous montre les nouveaux éléments en cours d’assemblage :

  • un sondeur à ultra-sons pour donner la distance par rapport au fond;
  • un capteur de pression pour déterminer la profondeur sous la surface de l’eau;
  • un RaspBerry Pi 3 B+, qui réalisera les calculs en temps réel des données transmises par les différents instruments;
  • une antenne GPS;
  • une centrale inertielle 9 axes;
  • de nouvelles hélices de 55mm de diamètre (les anciennes mesuraient 35mm), avec un adapteur d’axe pour les fixer sur les moteurs électriques;

Le module de positionnement combiné (GPS et centrale inertielle) est en cours de développement. Le GPS fonctionne correctement et s’interface sans trop de complication avec la carte Arduino ou RaspBerry. L’antenne servira pour obtenir une position absolue lorsque le robot sera en surface.

Cependant, la centrale inertielle est moins coopérative et nécessite un filtrage des données mesurées (accélération, gyroscope et champ magnétique) très sensible. Il reste encore un peu de développement pour en tirer une position et une orientation satisfaisantes…

Fabrication

Pour fabriquer cette nouvelle version, je mettrai un peu moins de scotch, de colle et de pelletées de graisse pour que ça marche. Au revoir la cyanolit et la Dremel, bonjour impression 3D et usinage plastique.

Certaines pièces seront donc imprimées, comme les supports des propulseurs et des supports d’équipements internes, ce qui me permet d’utiliser des formes plus complexes et donc, de limiter les assemblages.

D’autres parties, notamment la structure et les bouchons, seront usinées en matière plastique (PEHD pour les intimes), puis assemblées avec de la visserie inox. Cela permettra de faciliter le montage et le démontage, tout en donnant une meilleure durée de vie à ce prototype.

Enfin, le nouveau tube en plexiglas a été réceptionné. Une fois que la structure et les bouchons seront usinés, l’assemblage pourra commencer !

En attendant, je vous souhaite à tous un excellent été et pour les plus chanceux, d’excellentes vacances !

A très bientôt !

Exploration et biomimétisme

Dans le domaine de l’exploration sous-marine, l’utilisation de robots autonomes en est encore aux balbutiements…

Dans les années 60, les instituts scientifiques (Ifremer, Comex, NOAA…) ont développé des mini sous-marins habités, capables de plonger à grande profondeur. Par exemple, les explorateurs Jacques Piccard et Don Walsh ont utilisé le bathyscaphe Trieste de 180T, fabriqué par le père de Jacques, pour tenter d’atteindre en 1960 le fond de la fosse des Mariannes, réalisant une plongée à 10,916m… En 2012, c’est le réalisateur / explorateur James Cameron qui utilise le Deep Sea Challenger de 12T pour atteindre la profondeur de 10,898m.

Ces plongées habitées sont coûteuses, compliquées et extrêmement risquées. Imaginez un peu James Cameron, qui mesure pas moins d’1,88m, enfermé dans une bulle d’1m de diamètre pendant… 10h ! En sachant qu’au fond de l’océan la pression est d’environ 1100 atmosphères, la moindre erreur est potentiellement fatale.

Pour éviter ces contraintes et limiter les coûts, des appareils contrôlés à distance (Remote Operated Vehicle – ROV), reliés par un câble au bateau et à l’équipage, sont couramment utilisés pour réaliser diverses tâches, comme inspecter mais aussi intervenir, grâce à des pinces robotiques. Bien que les avantages soient nombreux, il est encore nécessaire de mobiliser un pilote, mais aussi un bateau et  tout son équipage, pour déployer ce genre d’engins.

Alors, depuis quelques années, plusieurs solutions d’exploration robotiques ont été étudiées, notamment par l’utilisation de robots autonomes (Autonomous Underwater Vehicle – AUV). Ces robots peuvent donc être déployés, réaliser leur mission avec peu ou sans intervention humaine, et être récupérés lorsque leur batterie est vide (ce qui peut représenter plusieurs jours d’autonomie pour les planeurs sous-marins).

Dans cet article, je m’intéresse particulièrement à une branche de la robotique, qui s’inspire de la nature pour trouver des solutions : le bio-mimétisme. En effet, les animaux évoluent en permanence et leur forme est donc bien plus adaptée à leur environnement, grâce à des milliers, voire millions, d’années d’essais et d’erreurs.

Il y a le plus classique : dans le ciel, il y a les oiseaux, dans la mer, il y a les poissons ! Alors, plusieurs projets ont pour objectif de mimer le déplacement des poissons, pour le loisir, mais aussi pour l’exploration sous marine. Un robot poisson peut ainsi observer la faune et explorer les fonds marins sans inquiéter les habitants. (Source Le Monde)

Notez que certains modèles sont déjà disponibles dans le commerce…

Plus surprenant, des scientifiques ont reproduit le mode de déplacement de la tortue et permettent ainsi à un petit robot de se déplacer sans contraintes sur les 3 axes. L’objectif, une fois de plus, étant de maximiser la mobilité en limitant l’impact sur l’environnement, cette fois ci en évitant de soulever de la vase qui pourrait obstruer le champ de vision. (Source Futura Sciences)

Toujours pour l’exploration sous marine, mais avec une forme moins… sympathique, des scientifiques ont reproduit le mouvement du serpent ! Cette forme allongée lui permet de se faufiler et d’évoluer dans des espaces réduits. (Source Futura Sciences)

Encore plus surprenant, des scientifiques ont mis au point un robot sous-marin souple, en suivant le modèle du poulpe. Il n’y a donc plus de structure rigide, mais ‘juste’ des poches souples qui se gonflent ou se vident successivement pour actionner le déplacement du corps en silicone. (Source Sciences et Avenir)

A quand un monde aquatique à la ‘WestWorld’ ? Ça serait moins polémique et problématique que d’enfermer des animaux marins dans un parc… Qu’en pensez vous ?

Bras Robot

Qui n’a jamais joué à se déguiser en robot quand il ou elle était enfant? Pour ma part, je récupérais les boîtes de lessive et de céréales en carton, je les enfilais sur les bras, les jambes et la tête : voilà, j’étais devenu une super machine. Je ressemblais carrément à ce petit garçon :

Quand on parle de robot, on pense souvent à un androïde articulé en métal et une voix synthétique. Un peu comme notre ami Atlas, qui ressemble de plus en plus à un T800.

Que serait un robot sans bras équipés de doigts, d’une pince ou d’un outil, qui lui permettrait d’interagir avec son environnement (comme éliminer l’espèce humaine) ? Pas de bras, pas de chocolat et pas de jugement dernier.

Les ROV (Remote Operated Vehicle) utilisent souvent un ou plusieurs bras pour manipuler des vannes ou attraper divers objets sous l’eau (voir cette vidéo, par exemple).
Alors, je vais commencer par concevoir un bras à mon robot ! Il ressemblera à quelque chose comme ça :

Modèle 3D avec Autodesk Fusion 360

Première étape : le dessin. Je vous épargnerai les ébauches au crayon sur mon cahier pour passer directement au modèle 3D. Je l’ai réalisé avec le logiciel Autodesk Fusion 360, qui est gratuit pour les étudiants et les start-ups.

Pour ce premier modèle, j’ai conçu un bras standard avec 5 degrés de libertés (DOF), en utilisant 3 servo-moteurs puissants (4kg.cm) et 2 micro-servos (1kg.cm). Le bras peut donc tourner autour de l’axe vertical, s’incliner, se plier. Il peut pivoter son poignet et ouvrir/fermer la pince pour attraper des objets.
Et pour faire le test, une vidéo du modèle 3D.

Malheureusement, Fusion 360 ne permet pas encore d’animer les articulations pour générer une vidéo. Je peux juste tourner autour, faire bouger / apparaître / disparaître les pièces, mais sans tenir compte des contraintes. Il faudra attendre une éventuelle mise à jour, ou alors, que j’en fasse une animation image par image, en bougeant chaque pièce séparément. Je vous aime bien, mais y’a des limites !

Création

Passons maintenant à la réalisation. Pour ce premier essai, je vais me contenter de carton et de plasticard : c’est facile à travailler et je peux me permettre de me tromper plus que de raison. J’ai défini les formes et les dimensions de chaque pièce, je peux donc facilement découper et assembler au fur et à mesure.

 

Fixation de la base tournante et du bras
Fixation de l’avant bras
Collage du support pour le poignet
Préparation de la pince
Le bras est complet !

Test et vidéo

Maintenant que tout est assemblé, j’ai envie de le tester !
Le contrôle se fait avec la commande de la PS2, en utilisant les joysticks pour contrôler les mouvements des servos :
– Gauche X : rotation de la base
– Gauche Y : inclinaison du bras
– Droite X : rotation de la pince
– Droite Y :  flexion de l’avant bras
– Bouton X : ouverture / fermeture de la pince
Comme on peut le voir, les mouvements sont encore un peu saccadés, mais j’arrive à résoudre ce problème en installant des condensateurs sur l’alimentation des servos et en réduisant la vitesse dans le code. En tous cas, ça marche

Améliorations

Parmi les améliorations possibles, je pense ajouter un degré de liberté : la flexion du poignet pour faciliter la préhension d’objets et avoir ainsi 6 degrés de liberté.

De plus, je pense à terme réaliser les éléments en plastique, par exemple en impression 3D. Ca me permettra de tester cette méthode de fabrication, qui me sera sûrement utile pour plein d’autres applications.

A très bientôt pour de nouvelles aventures !

Avancement (18/01/2018)

Voilà, voilà…

Maintenant que le CSM est vraiment fini et après quelques mois à faire de la théorie (rapport et soutenance,✅, voir mes précédents posts), je peux me remettre à la technique. Pour commencer, j’ai commandé de nouvelles pièces, notamment pour la réalisation du ballast. Cependant, il leur faut quelques semaines pour me livrer, alors je me demande comment m’occuper pendant ce temps là ? Pas de soucis, j’ai une ‘To Do List’ longue comme le bras, avec quelques micro-chantiers pour améliorer le projet.

Mise à jour de la télécommande !

En effet, j’utilise une boite à chaussure, avec deux joysticks. Elle manque quelque peu de fonctionnalités, même si elle ne manque pas de charme. En fouillant dans les tiroirs, je retrouve le gamepad d’une vieille PS2. Bon, il est un peu vieux et a pas mal souffert pendant les parties enflammées de Tekken ou de Soul Calibur, alors les boutons sont un peu durs de la feuille maintenant. Il faut un peu insister sur la Croix et le Carré pour qu’ils soient détectés… On remercie Steve de Tekken 4, pour son enchaînement de crochets / uppercut.

Avec une Arduino, on peut faire des merveilles. Et avec la communauté Arduino et l’esprit ‘Open Source’, on peut faire des miracles. Une rapide recherche sur le net, je trouve comment faire les branchement, qui ne semblent pas trop sorciers.

J’ai même trouvé une librairie toute prête, qui s’appelle intelligemment PS2X_lib.h : en gros, je n’ai plus qu’à brancher, charger la librairie dans le programme et le tour est joué. Euh… est ce vraiment aussi simple ? On teste tout de suite !

 

Bah non, forcément, ça marche pas du premier coup. La librairie dit qu’il faut brancher le gamepad avec du 3.3V. En réalité, ça dépend de la marque : pour moi il faut du 5V. Ensuite, il faut ‘réhausser’ le signal qui vient du gamepad, en installant une résistance (10 k Ohms) entre la connection ‘Data’ et le +5V de l’Arduino. Et là ? Youpi, ça marche comme sur des roulettes.

Une commande qui a de la gueule, avec plein de fonctionnalités (2 joysticks analogiques, 1 croix directionnelle et pas moins de 10 boutons !) pour pas un euro dépensé : bon plan.

Indicateur du niveau de batterie

Cette fonctionnalité n’est pas du luxe : en effet, si une batterie du sous marin tombe en dessous de son niveau minimum, cela présente plusieurs risques. Tout d’abord, la perte de l’engin, qui ne serait donc plus capable d’alimenter ses moteurs pour se propulser ou sa pompe de ballast pour remonter. Mais aussi, la destruction de la batterie LiPo, qui n’aime pas être déchargée en dessous de son niveau critique (3.7V par élément !). En dessous de ce seuil critique, il y a de fortes chances que la batterie soit irrécupérable et même, qu’elle prenne feu. Sympa, un incendie dans un sous-marin, c’est rarement une bonne nouvelle.

Donc, l’idée générale c’est de connecter la batterie à un pont diviseur de tension (pour ramener les 8.4V à pleine charge à 4.2V, soit un facteur 0.5) et de se brancher à un pin Analogique de l’Arduino. On va comparer la tension qui est lue par l’entrée Analogique à la tension de référence de la carte (5V), en prenant 0 = 0V et 1024 = 5V.

Ensuite, une petite formule nous donne une approximation de la tension délivrée par la batterie :
Vbatterie = (Mesure * 5V/1024) / (0.5)
Par exemple, si je lis une valeur de 800, cela équivaut à une tension délivrée de :
Vbatterie = (800*5/1024)/(0.5) = 7.81V.

En comparant cette valeur au tableau ci-dessous, on obtient une approximation de la charge restante de la batterie, en fonction du nombre d’éléments. Pour ma part, c’est une batterie à 2 éléments, donc 7.81V ~ 80% de charge :

 

Ce qui nous intéresse, c’est la valeur de la mesure qui indique que la batterie est dans sa zone critique
Vcritique = 7.4V -> Mesure critique = 757

Si on s’approche de cette valeur, c’est le signe qu’il faut faire surface et rentrer au port… Je concocte un petit script pour que le sous marin remonte automatiquement dans ce cas, quelles que soient les instructions reçues.

Conception d’un bras robotique

A terme, ce robot aura besoin d’interagir avec son environnement : saisir un objet, tourner une vanne, poncer une coque, faire un selfie… Il lui faudra donc un bras et une main. En plus, avec le gamepad PS2 opérationnel, je peux facilement contrôler un grand nombre de degrés de libertés. Je reconnais, j’ai des choses plus urgents à faire avant. Mais… c’est trop cool !

Alors, sur internet, on trouve un peu de tout : des bras imprimés en 3D avec 7 voire 9 servos, des bouts de cartons fixés à la colle chaude avec 3 servos… Je me décide pour une version intermédiaire : du carton et du plasticard vissé/collé à la cyano avec 6 servos. Dans l’idée, je souhaite obtenir quelque chose comme ça :

En à peine 2 heures, je bricole l’embase avec un servo pour la rotation sur l’axe vertical, une base qui supporte un second servo pour la rotation du bras. Je modifie le code qui m’a servi pour le test du gamepad PS2 et je traduis les données du joystick en instructions brutes pour les servos. C’était presque facile !

Prochaine étape : je rajoute l’avant bras, le poignet et une pince. Je modifie le code de contrôle pour que le bras garde la dernière position en mémoire et que les instructions du joysticks soient relatives. Je pense même en faire une news à part entière, avant de me ‘plonger’ dans la réalisation du ballast !

A très bientôt !

Nouvelles avancées dans la robotique

Voilà quelques développements robotiques intéressants !

Depuis quelques années, l’entreprise Boston Dynamics travaille sur différents modèles de robots.
Plusieurs modèles ont particulièrement attiré mon attention : le robot Atlas, qu’on pourrait appeler un « androïde », c’est à dire qu’il imite l’homme, et Big Dog / Spot / Spot Mini, qui imitent un chien.

Ca faisait quelque temps que je n’avais pas jeté un coup d’oeil sur leurs avancées. Et là, je tombe sur une vidéo de Atlas qui m’a scotché.

Voilà à quoi ressemblait Atlas en 2012 :

C’était rigolo, mais la machine n’était pas encore très agile. En plus, elle devait se traîner un long câble pour la puissance qui ne devait pas l’aider dans ses déplacements.

Et voilà qu’aujourd’hui, Atlas bouge comme un gymnaste. Il est capable de faire un salto arrière ! Et moi non, c’est la preuve que les robots sont supérieurs à l’homme, non ?

Je me souvenais de leur robot chien et j’ai voulu voir où ils en étaient, par la même occasion.

Voilà ce que ça donnait avant, en 2008. C’était gros, moche, plein de fils, ça faisait le bruit d’une mobylette mal réglée et c’était tout le temps maltraité par son créateur qui lui mettait des coups de pieds pour se défouler. Un prototype, quoi !

Et voilà ce que ça donne après 10 ans de développement et d’investissement, en 2017.
Beaucoup d’améliorations, notamment sur la fluidité des mouvements et le mimétisme avec l’animal. L’aspect bien plus soigné laisse supposer une prochaine commercialisation de ce modèle !

Et NAUVA dans tout ça me direz vous ? Les choses bougent par ici et j’aurai bientôt quelques bonnes nouvelles à vous annoncer. « Stay tuned » comme disent nos amis anglo-saxons, je mettrai tout ça sur ce site.

A bientôt pour de nouvelles aventures !